Jeux de rôles en milieu urbain [demande de conseils]

[Astrackor]

Salut à tous^^

J'espère que vous allez bien.

Voilà, trois de mes créations perso étant des univers clairement "urbains" (Lyon à l'époque des Canuts 1831, Downtown dans mon jdr sur Matrix, Lugdunum en 180), je suis parfois mal à l'aise face aux spécificités de ces background citadins.

Exemples :

- Les PJs sont poursuivis par une force, dont ils ne peuvent pas triompher (comme les agents dans Matrix), comment peuvent-ils se cacher et semer leurs adversaires ? Comment semer la police, malgré la multitude de témoins ?
- A l'inverse, comment des PJs doués, qui ont en plus l'appui de police locale et de ses indics, voire de ses chiens, peuvent ne pas trouver un PNJ en fuite, blessé, avec son sang qui dégouline ?
- Comment fournir aux PJs en demande de combats violents, des scènes de bataille plus ou moins épiques ?
- Comment gérer les "combats de masses" qui peuvent se déclencher très facilement aux vues de la densité importante de population ?

Bref, vous voyez le dilemme, je pense.
Donc, je suis ouvert à toutes formes de conseils que vous pourrez me donner. Merci d'avance.

Bonne semaine.
Ludiquement Vôtre

P.S : On dit parfois que les jdr sont le reflet de leur époque, ben là, il n'y a pas de question plus actuelle pour nos forces armées (le fameux "combat urbain") ....lol

[Archi]

Hello,

Je ne trouve ton message que maintenant, et apparemment il n'a pas suscité grand débat !! Tentons d'y remédier.
Pour ma part, je ne comprends pas trop les problèmes que tu soulèves : l'environnement urbain est certes spécifique, mais il permet justement par son côté labyrinthique et par les micro-sociétés qu'il abrite (soit les différents quartiers et leur sociabilité propre, soit les différentes guildes/corporations -- que ce soit le "milieu" du XIXe (la pègre) ou les corporations professionnelles de l'Antiquité (je vois que tu fais jouer dans l'Antiquité). Par conséquent, il me semble que la ville est un très bon "lieu" pour semer des PJ à la recherche de tel malfaiteur ou au contraire leur permettre de se cacher efficacement (ou de se faire tout aussi efficacement dénoncer !) lors d'une filature malvenue.
Pour les combats "de masse", tout dépend ce que tu entends par masse : il est clair que tu pourras difficilement mettre en scène une bataille rangée à la manière hoplitique dans les venelles étroites de la Presqu'île, mais la guérilla urbaine peut être bien plus "stressante" pour des PJ qu'une grande bataille (où nécessairement le rôle de quelques individus noyés dans la masse n'a pas vraiment d'effets directs sur l'issue du combat). Encore une fois parce que l'espace en question est propice aux cachettes et aux embuscades (i.e. tireurs sur le toit, barricades, assassins embusqués derrière des barrils ou autres obstacles, etc.).
Perso, c'est un univers que je trouve assez pratique et efficace en jdr, et il oriente souvent plus facilement sur le côté enquête.

[Dabo]

Archi a tout à fait raison, ton post est passé inaperçu.
Tu sembles partir du principe que les informations sont transmises en temps réel entre tous les protagonistes. C’est rarement le cas ! Dans le cas d’un jeu à la Matrix, si le quartier est quadrillé avec des moyens technologiques (genre détecteur de vie ou d’infra-rouge), tu dois déterminer la précision de la détection. Par exemple, il y a toujours l’option de les mettre dans une cave profonde qui communique avec d’autres caves…..  
Dans tes exemples 1 et 2, rien ne dit que les témoins aient envie de collaborer avec la police ou la « force implacable » qui menace les PJ’s. Il suffit que les poursuivants perdent de vue les poursuivis, et il devient compliquer de retrouver une trace qui, d’ailleurs, peut partir dans plusieurs directions.
Ex : les poursuivis entre dans une maison, il y a 3 sorties qui donnent sur l’extérieur, s’il est aisé de savoir laquelle ils ont pris (la porte est restée ouverte), une fois à nouveau dans une rue, ils ont une foultitude de choix (tourner au coin de la rue, entrer dans une autre maison,…).  
Si le poursuivi a une blessure grave et perd son sang à gros bouillon, il ne survivra de toute façon pas très longtemps. S’il en perd peu, il ne va pas forcément semer des gouttelettes comme le Petit Poucet.    
L’exemple de batailles épiques se résumera toujours à du 1 contre 1 (ou plus) selon le système de combat du jeu. Donc ça peut être (très) long. Mais si tu décides de faire un système de masse basé sur un jet de dé, tes joueurs peuvent voir leurs persos mourir sur un jet de dé raté : c’est très frustrant ! Personnellement, je n’aime pas ça.
Si les persos ne sont pas pris dans le combat de masse, simplifie-le au maximum, en tenant compte des forces en présence et, éventuellement, de ce qui t’arrange.  
J’espère avoir apporté des éléments complémentaires à ceux d’Archi, et qui te donne de nouvelles perspectives.
Amicalement

[Astrackor]

Je vous remercie beaucoup pour vos deux réponses claires et complètes. J'ai mieux saisi le truc : la présence de nombreuses personnes n'empêche pas la rétention d'informations, surtout s'il y a des luttes d'influence. Faut juste surveiller le % de réussite des joueurs en persuasion et surtout en intimidation....  Merci bien et bon jeu à vous  

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